Jonathan Dugard
Messages : 8 Date d'inscription : 18/10/2010 Age : 35 Sexe du Personnage : Masculin Profession : Infirmier
La vie d'avant... Date de Naissance: 21 avril 1918 Âge du Personnage: 32 ans Lieu de Naissance: un petit village dans le sud de la France
| Sujet: Jonathan Dugard Mar 19 Oct - 2:24 | |
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Dugard Jonathan Motomi Togainu no Chi | Surnom : L'Ours Âge : 32 ans Sexe : Masculin Sexualité : Hétérosexuel, bien sûr. La question ne se pose même pas, quelle époque vivons nous... Date de naissance : 21 avril 1918 Profession : Infirmier Particularités : Il est GRAND.
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Apparence Physique : L'expression boudeuse de quelqu’un qui sort à regrets (et de force) de l’enfance, des traits fins. Peau mate, gorgée de soleil, celle de quelqu'un qui vit au grand air depuis son enfance. Cheveux bruns et sauvages, lui tombant aux épaules. Yeux bruns, cernés de pattes d'oie. Nez busqué. Bouche pulpeuse, presque féminine. Une ombre de barbe mal rasée orne ses joues. Ce sont les traits d'un aristocrate décadent qui consacre ses journées à la chasse, aux jeux de hasard, et aux femmes. Pas ceux d'un assassin... n'est-ce pas ? Du haut de ses deux mètres passés, Jonathan pose un regard calme sur le monde, mi-paternel, mi-amusé. Les muscles roulent sur ses épaules larges et sa démarche rappelle un peu celle d'un ours qui sort de son hibernation, genoux fléchis, poings serrés, la tête rentrée dans le cou, le corps légèrement courbé en avant... Tout ça parce qu'il a pris l'habitude des plafonds trop bas et des chambranles de portes. Si c'était vous qui vous vous cogniez à longueur de temps, vous auriez pris le pli, vous aussi. Il aime à porter des vêtements confortables et chauds, son pull fétiche en particulier, une vieille chose élimée qui semble avoir été rouge dans une lointaine vie antérieure, et se promène régulièrement pieds nus. Pas une gravure de mode, ni un modèle de classe et de maintient, quoi. Pourtant, ses manières de table sont raffinées et, les rares fois où sa voix profonde et rauque franchit ses lèvres, il s'exprime d'un ton très doux et dans un anglais parfait... Ses gestes sont lents et précautionneux, comme s'il était habitué à casser accidentellement les choses en les serrant trop fort.
Inventaire : une boîte d'allumettes, un paquet de cigarettes (américaines), un canif, un crayon, un carnet d'adresse. L'objet auquel il tient le plus :
Physiologie Caractère : Jonathan ? C'est le genre de type à dormir douze heures par nuit. Et à faire la sieste dès qu'il a un moment de libre. Autant dire qu'il fait plus penser à un animal empaillé qu'à un prédateur... Mais comme on dit, il faut se méfier de l'Ours l'eau qui dort. Son sommeil est très léger, beaucoup de plaisantins en ont fait l'expérience à leurs dépends... Somme toute, c'est un homme conciliants, préférant régler ses problèmes avec les autres par la parole plutôt que de les battre à mort, et soigner les blessures que de les infliger. Les bandages et les sutures, c'est son rayon après tout. Le prendre pour une bonne pâte manipulable serait une erreur. Jonathan n'oublie rien. Si vous pensez qu'il a passé l'éponge sur la plaisanterie paillarde de la dernière fois, vous vous fourrez le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate. Il tient simplement ses comptes. Vous pourrez l'ennuyer une fois. Deux fois. Peut-être trois. Mais certainement pas quatre. Car s'il peut se montrer placide et doux, ses explosions de colère sont mémorables... et douloureuses. Car si Jonathan est grand, il est aussi puissant. Une porte verrouillée l'empêche de sortir ? Jonathan défonce la porte à coups d'épaule. Une voiture s'est embourbée ? Il la pousse hors de l'ornière. A la fois bélier et crick, vous pourrez vous procurer ce charmant outil pour la modique somme de... Non, je doute que vous ayez jamais assez d'argent pour le convaincre d'appartenir à qui que ce soit. Phobies, cauchemars : Être entravé, enfermé. Ça n'est pas au stade de la phobie grave, mais il se sentira extrêmement mal à l'aise dans ce genre de situations, au point d'en perdre son flegme. Relations : /
Biographie Famille, parents : Fils d'un pasteur et d'une institutrice, a été fiancé. Histoire :
"Fils à Papa ! Fils à Maman !"
Est-ce sa faute si son père est le pasteur et sa mère l'institutrice ? Il est fils unique, et il baigne dans autant d'amour qu'un enfant avait besoin d'en recevoir. Ils prennent le temps de s'occuper de lui. La dernière histoire avant d'aller se coucher, les devoirs en famille, la messe du dimanche et la prière tous ensemble avant le repas, Jonathan aime ça. Mais les autres gamins ne se privent jamais de lui rappeler que les gens du village ne sont gentils et tolérants avec lui que grâce au statut social de sa famille... Et Jonathan se prend parfois à regretter d'être né dans ce foyer trop parfait. Si peu chrétienne cette pensée soit-elle.
"Hey, Jo ! Pas fatigué de te prendre le plafond ?"
Il a toujours été plus grand que les autres. Même les enfants de trois ans plus vieux lui arrivent à l'épaule. Et sortir trop du lot n'est jamais bon, peu importe l'endroit ou l'époque. Surtout quand vos parents vous interdisent l'usage de la force. Règle tes problèmes de manière civilisée, Jonathan, la violence n'attire que la violence. Parle-leur, ils te laisseront tranquille. Paroles d'adultes trop gentils, trop idéalistes.
"On a toujours besoin de gars solides ici !"
Enfin, sa taille n'est pas toujours un problème. Les paysans du coin acceptent son aide avec plaisir. Après les cours, il a pris l'habitude de filer droit à la ferme voisine. Traire les bêtes, ranger les bottes de foin, ramasser les oeufs, nettoyer, réparer, construire, récolter... Il y a toujours quelque chose à faire. On le complimente souvent, il est bien, à sa place. Ses parents approuvent. Ce genre de travail ne ferait que l'aider à rester humble, en contact avec la terre, et son corps demeurerait vigoureux et en bonne santé. Un esprit sain dans un corps sain, n'est ce pas ? Bien sûr, Jonathan ne leur a jamais dis que ce qu'il préfére c'était le moment où on égorge les porcs. Ni qu'à chaque fois qu'on lui a laissé le faire, il a imaginé la tête d'un de ses tortionnaires à la place du groin rose et beuglant de l'animal. Amen.
"Tu as déjà une cavalière pour le bal ?"
Jonathan plaît aux filles. Il n'a pas le visage parfait d'un appolon de pierre mais il a du charme... Et sa taille et son corps, musclé par les travaux des champs, le fait sembler plus âgé qu'il ne l'est réellement. Qui plus est, les mères laissent leurs enfants partir danser sans crainte à son bras. Il est fils de pasteur après tout, il ne va pas les déshonorer avant le mariage, elles en sont certaines. Et puis c'est un bon parti. Si elles savaient. Jonathan a déjà allongé sur la paille des granges un certain nombre de filles, souvent plus âgées que lui. Les garçons de son âge l'admirent ou le jalousent, mais évitent de trop se faire connaître, surtout depuis qu'il a cassé le nez et une partie des dents de Timothée, l'an passé. Tim a raconté qu'un cheval lui avait donné une ruade. La rage démente qu'il avait lu dans ses yeux bruns lui a ôté toute envie de rapporter. Et aux autres de le provoquer à nouveau.
"Je t'aime."
Elle le regarde droit dans les yeux, les poings serrés. Ils sont seuls au milieu du champ. C'est drôle... Ses cheveux fouettés par le vent sont de la même couleur que le blé qui les entoure, ses yeux de la même couleur que le ciel d'été... et sur son visage, les tâches de rousseurs lui rappelent les coquelicots qui surgissent d'entre les sillons, tâches de sang sur l'or pâle de la récolte... Il lui sourit. "Je t'aime aussi." Elle s'appelle Eglantine.
"La Guerre est déclarée !"
Comme la plupart des enfants de son époque, il est tant impregné de patriotisme que c'en est presque devenu une seconde nature. Il n'hésite pas, il s'engage. Laissant derrière lui sa famille et sa fiancée. Il ne doute pas une seconde de la victoire de son pays, la France n'est-elle pas le phare de la connaissance et de la culture ? Le Bien ne triomphe-t-il pas toujours sur le Mal ? Leur cause était juste. Ils vaincraient.
"Infirmier ! Infirmier ! Vite! C'est une urgence !"
Une urgence. Il n'y a que ça ici. Des urgences. Jonathan est couvert de sang, les mouches grouillent sur sa blouse qui n'est plus blanche que dans ses souvenirs. Il a renoncé à les chasser, elles sont partout. Une puanteur telle qu'il n'en a jamais senti règne dans cette église qu'ils ont réquisitionné pour installer l'infirmerie, une puanteur de douleur, de sang et de mort. Ils ne sont plus des hommes, mais des animaux... Aboyant un ordre, gémissant de souffrance, grognant, couinant, crevant. Jonathan garotte un bras. Suture un ventre. Ampute une jambe, avec une scie. On ne ferme même plus les yeux des morts. Pas le temps. Et le Christ de bois, sur l'autel, semble grimacer de dégoût. Dieu est mort, lui aussi.
"Ne bougez pas, messieurs."
Un accent allemand à couper au couteau, ponctué par le bruit d'un fusil qu'on recharge. Les infirmiers lèvent les mains au-dessus de leurs têtes, Jonathan avec eux. Être fort comme un boeuf n'a aucun poids face à des balles de plomb. Les militaires ennemis circulent rapidement parmi eux, marchant parfois sur un blessé sans y prêter attention. Pas d'armes cachées, qu'en feraient-ils ? A part abréger les souffrances des pauvres créatures à l'agonie, à même le sol... "Bien. Suivez-nous." Un infirmier se penche pour ramasser le patient qu'il était en train de soigner. L'officier allemand le stoppa d'un ordre sec. "Laissez-ça là !" Ils partent en file indienne, les mains sur la nuque, sachant qu'ils abandonnent derrière eux leurs copains d'autrefois. Ils sont condamnés à périr, bouffés par les vers et les bêtes sauvages désormais. Jonathan n'oublierait jamais le dernier râle qu'il avait entendu en quittant l'église.
"So... ton name c'est Jonathan ?"
La vie dans le camp de prisonniers est dure. Nombreux sont ceux qui crèvent. Il s'en fout presque maintenant. Il se sent de moins en moins humain. Et bizarrement, il se sent bien. Les choses sont devenues claires. Il y a des règles et il faut les suivre à la lettre, sous peine de mort. Il n'y avait plus que la survie immédiate qui compte. Ou presque. La survie, et ce type à côté de lui, un anglais. Un espion disent les allemands. Un touriste, rétorque-t-il. Il s'appelle Steve. Il s'est fait capturer alors qu'il ramassait des champignons. Une façon tellement stupide d'atterir ici que Jonathan n'a pas pu s'empêcher de rire. Il en est resté stupéfait. Depuis combien de temps n'a-t-il pas ri ? Steve apporte au camp un peu... de normalité dans son panier d'osier, à défaut de champignons.
"La France a perdu la guerre."
C'est le bruit qui court. Les gardiens ne parlent pas aux prisonniers, sauf pour les engueuler quand ils ne travaillent pas assez vite. Mais il y a dans leur attitude une suffisance nouvelle. Jonathan devrait être désespéré. Il ne l'est pas. Il le sentait dans le fond de ses entrailles depuis longtemps. Steve lui sourit. "The Queen will never surrender, my friend. Trust me... And Hope." Il comprend de mieux en mieux l'anglais. Steve lui apprend, patiemment. Bien sûr, il y a un risque, celui de se faire prendre, mais il a besoin de se raccrocher à quelque chose... ou a quelqu'un.
"LIBRES !"
La Libération, enfin. Les Américains ouvrent les portes de la cage, les prisonniers les accueillent à bras ouverts. Jonathan refuse de faire l'interprète. Il les hait. Ils sont arrivés trop tard. Steve, son seul ami, son frère, s'est fait abattre deux semaines auparavant. Une balle dans la tête. Jonathan serre dans sa main le morceau de papier qu'il lui avait confié. "My last will, keep it with you... If I die, give it to my wife when the war's finished. The adress is written on it."
"On te croyait mort !"
Jonathan est de retour chez lui, émacié, épuisé mais... bien vivant. Ses parents se regardent, gênés. Il sait pourquoi. Les gens du village n'ont pas mis de gants pour le lui dire. Collabos. Les Allemands ont occupé sa maison, et son père n'a pas protesté, et sa mère leur a fait la cuisine... Traîtres. Il sort en claquant la porte. Dehors c'est la fête, les gens dansent et chantent. La guerre est finie, vive la guerre ! Une fille, les yeux rougis et un foulard sur la tête le regarde. Eglantine. Il la dépasse sans lui adresser la parole. Inutile de lui demander à quoi sert ce carré de tissu qui lui enveloppe le crâne. Elle a été tondue. Salope. Finalement, les Boches avaient peut-être raison de vouloir asservir ce peuple de lâches, de porcs et de traîtres. Dommage qu'ils n'aient pas tout fait pêter avant de partir. La France est morte avec Dieu.
"Thank you so much..."
La veuve lève ses yeux de la lettre de son mari et lui sourit. Elle est au bord des larmes, il détourne pudiquement le regard. Il a utilisé tout l'argent qu'il avait de côté pour ce simple aller en Angleterre, et il ne le regrette pas. Steve dort en paix à présent. "You were friends, weren't you ?" Il hésite avant de répondre, timidement. "Yes. Yes we were." Pour lui, elle déplie la feuille et lui montre les derniers mots de son époux, quatre mots qui lui donnent envie de pleurer à son tour. I love you. Bye...
"Stay as long as you want."
Sans ressources, Jonathan s'est mis en quête de travail. Il veut rester en Angleterre. Jenny l'héberge, en attendant. Il a du mal à trouver quelque chose qui lui convienne. Même s'il se sent plus proche de ce peuple d'adoption que du sien, la guerre a laissé sa profonde empreinte sur lui... Le monde lui semble emplit d'égoïstes et de pleurnichards. Les choses vont trop vite, sont trop confuses pour qu'il puisse les saisir au vol. Jenny tousse, elle lui dit que ce n'est rien. Il est trop préoccupé pour s'en soucier.
"May she rest in peace"
Jenny est morte elle aussi. Une pneumonie. Il aurait dû s'occuper d'elle, même si elle lui avait caché la vérité pour ne pas l'inquiéter. Il aurait dû s'en apercevoir plus tôt. Il glisse sous son pull le médaillon que son amie portait au cou de son vivant : son portrait à elle, et celui de Steve, à jamais ensembles. Et lui se retrouve seul. Il n'est pas invité à l'enterrement. Il ne fait pas partie de la famille, il ne fait pas partie des amis de longue date. L'avoir dans les parages, quand on ne savait trop rien de la relation qu'il entretenait avec la morte, aurait été inconvenant. Il s'efface, sans protester.
"Bordel de merde !"
Jonathan ne s'est pas laissé couler. Le suicide, jamais. Ni Steve, ni Jenny n'auraient appréciés cette idée. Ils auraient voulu qu'il vive. Alors, mettant sa culpabilité de côté, il s'est finalement trouvé du travail, dans une fonderie. S'occuper les mains, s'épuiser à la chaleur du métal en fusion, lui fait du bien. Comment imaginer que ce travail serait sa perte ? Comment imaginer un accident aussi terrible, aussi titanesque ? "Bordel de merde", c'est tout ce qu'il arrive à dire, quand il voit, comme au ralenti, une de cuves géantes subitement se décrocher et déverser sur lui un déluge d'acier en fusion... Il ferme les yeux, sentant déjà l'odeur de ses cheveux et de ses poils en train de brûler, mais... la mort ne vient pas. Il est... Ailleurs.
Situation dans laquelle était votre personnage quand il a été enlevé : Sur le point de se changer en une sculpture d'art moderne (ou en un petit tas de cendres, selon les goûts).
Hors-RPG Pseudo : Sugar-Junkie Âge : 21 ans Comment trouvez-vous le forum (contexte, design) ? Si ça ne me plaisait pas, je ne serais pas venue Comment avez-vous trouvé le forum ? Via ma frangine. Elle est rousse, elle se reconnaîtra >__> Avez-vous lu le règlement ? Avez-vous lu le contexte ? | |
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