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Vous voilà sur la Nef de la Pleureuse et du Fou, entre époques et continents...
 
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 La Pleureuse - Sybilla

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AuteurMessage
La Pleureuse
Sybilla
La Pleureuse


Messages : 114
Date d'inscription : 10/02/2010
Age : 31
Sexe du Personnage : F
Profession : Pleureuse

La vie d'avant...
Date de Naissance: Pendant le Ve siècle avant Jésus Christ.
Âge du Personnage: 19 ans
Lieu de Naissance: Athènes, Grèce.

La Pleureuse - Sybilla Empty
MessageSujet: La Pleureuse - Sybilla   La Pleureuse - Sybilla EmptyMer 24 Fév - 17:18


La Pleureuse (Sybilla)
Feat Sunako de Yamato Nadeshiko
La Pleureuse - Sybilla Amtljp

Prénom :
    Je crois que je m'appelle Sybilla. Mon chat, c'est Anastase.
    … Vous l'auriez pas vu ?

Surnom :
    On m'appelle la Pleureuse. Je pleure pas, pourtant, non ?

Âge :
    Je suis morte à 19 ans. Après, j'ai cherché mon chat.

Sexe :
    C'est quoi ?

Sexualité :
    Demandez au Fou pour ça, je n'y connais rien.

Date de naissance :
    Pendant l'Apogée d'Athènes, c'est-à-dire le Ve siècle avant Jésus-Christ. Enfin, c'est débile de dire ça, je ne l'ai jamais connu, et à l'époque on comptait pas en attendant sa naissance. Enfin, mon chat vous expliquerait ça mieux que moi. Allez, Anastase, explique ! Mais, mais, mais, il est où ? é_è

Profession :
    J'étais Pleureuse. Ah, c'est peut-être pour ça que... … Une chenille ! … Qu'est-ce que je disais, déjà ? Je crois que ça avait un rapport avec mon surnom. … Tant pis.

Particularités :
    Anastase ? Où es-tu ?

Apparence


Physique :
    Sybilla n'a pas le physique d'une grecque typique. C'est notamment dû aux origines asiatiques de sa mère, esclave ramenée de contrées lointaines et vendue à prix d'or au père de la jeune fille. De fait, la jeune fille n'a pas le regard chassieux de la vieille prêtresse ou de son père, non : ses yeux sont grands, en amande presque, d'un bel améthyste. Elle a le regard vide en général, si bien qu'on a tendance à ne pas réaliser que ses yeux regardent quelque chose. Parce que justement, ils ne regardent rien, ils fuient. Frangés de cils noirs, courts et dénués de sensualité, ces yeux sont la première chose qui marque quand on toise la jeune fille. Hypnotiques et dérangeants, ils sont d'autant plus marquants qu'ils ne laissent passer ni émotion ni étincelle : totalement inexpressifs, ils ne dévoilent rien sur la pensée de la demoiselle, si tant est qu'elle en a. Ce regard fixe met mal à l'aise, mais à force on s'y habitue, comme à tout, comme à son air perdu, interrogateur, con. Sa bouche, petite, déséquilibrée par une lèvre inférieure plus pleine que la supérieure, tant elle la mordait, la grignotait, avant d'être sur la Nef. Son visage d'un bel ovale, à la peau douce, pâle, délicate, est encadré par des cheveux d'un noir de jais. Lisses, soyeux, ils étaient le trésor de la demoiselle quand elle était Pleureuse : ces ailes de corbeau la rendaient une des plus célèbres et plébiscitée d'entre les pleureuses. Ils sont extrêmement longs (presque jusqu'aux genoux), faciles à coiffer parce qu'ils ne sont pas trop fins, et Callista s'amuse souvent à faire des coiffures improbable à la Pleureuse qui se laisse faire, totalement passive. Cependant, personne n'a le droit de lui couper ses cheveux, elle a une longue frange qui lui recouvre presque les sourcils, qu'elle a fins et bien dessinés. Ses oreilles, petites et rondes sont toujours dissimulés derrière la masse noire de sa chevelure.
    Sybilla a tout d'une jeune femme en fleur, et a une taille qui rentre dans la moyenne d'un mètre soixante-six. Un cou fin et gracile sur un corps juste assez en chair pour ne pas être maigre, des bras frêles et presque cassants, des clavicules saillantes, une poitrine bien présente, mais peu mise en valeur, une taille à peine plus étroite que ses hanches, une aine à peine visible, des jambes délicates mais musclées et fermes, des chevilles fluettes et des pieds menus font l'apparence enfantine de la jeune fille, qui de toute façon s'en fout. Ses mains, blanches et fragiles, ne démentent pas non plus cette puérilité du corps, ni ses doigts longuilignes et délicatement formés.
    Quant aux tenues de la jeune fille, elles sont variées : fantasques créations de Callista, qui voit en la Pleureuse une muse et un modèle parfait pour les tenues qu'elle créée. Mais Sybilla elle-même n'est pas coquette, et ne se préoccupe pas réellement de son apparence. Avant l'arrivée de Callista, elle portait la robe blanche dans laquelle elle s'était suicidée, avec toujours l'immense tache de sang qui s'étalait comme un papillon sur sa poitrine, et il lui arrivait même d'omettre de se vêtir, et de chercher son chat dans la tenue d'Ève.

Inventaire :
    Arrivée sur la Nef, elle n'avait que sa robe blanche, et le poignard qu'elle s'était planté dans la poitrine, gisant à côté d'elle. Callista s'est débarrassée de la robe.
    L'objet auquel il tient le plus :


Physiologie


Caractère :
    « Je crois qu'on peut dire que je suis gentille, enfin, je crois. En tous cas, je ne pense pas être méchante, j'aime pas faire du mal aux autres. Et puis ça me dira pas où est Anastase, n'est-ce pas ? Il faut bien que je demande pour qu'ils me disent où il est, hein, et on a toujours ce qu'on veut en demandant gentiment, c'est la seule chose dont je sois sûre. Quoique... »

    Il est extrêmement simple de qualifier la personnalité de la Pleureuse. La comprendre, en revanche, relève du miracle. La Pleureuse n'est pas gentille, non, ni méchante. Elle n'est rien. Elle vous parlera, peut-être, d'elle-même, si vous avez une tête à savoir où est son chat. Si vous venez lui parler, elle répondra, elle pourra même être une interlocutrice agréable, quoique imprévisible et étrange, notamment à cause de son humour pince-sans-rire, qu'elle profère avec ce visage inexpressif et ce regard vide qui lui sont propres. On en viendrait à se demander si elle a fait exprès d'être drôle ou si elle ne s'en rend pas compte. L'un comme l'autre sont tout à fait possibles. Par ailleurs, il est difficile d'avoir une conversation constructive avec la demoiselle, car elle change de sujet avec une facilité déconcertante : ce serait à se demander si elle vous écoute, si elle ne vous répondait pas parfois quelque chose de logique de temps à autres. Ses phrases elles-mêmes sont décousues, elle perd le fil de ses pensées, elle ne sait plus où elle en est, elle vous demande où est son chat, répond à une question que vous avez posée dix minutes auparavant, vous pose une question, se tait, écoute sans avoir l'air d'écouter (ou n'écoute pas, d'ailleurs) en regardant dans le vague, s'accroupit pour observer la chenille, se relève, sort quelque chose qui n'a aucun rapport avec ce que vous venez de dire, réussit à faire un lien entre les deux sans en avoir l'air, vous remercie, vous ne savez pas pourquoi, vous demande encore une fois si vous n'avez pas vu son chat, et s'en va sans attendre la réponse. Il est si impossible de savoir ce qu'elle pense, qu'il est plus simple de supposer qu'elle ne pense pas. Pourtant, elle parfois des périodes de lucidité, ou de non-absurdité, pendant lesquels elle a une conversation plus stable, mais aussi assez peu joyeuse, puisque sa mémoire refait surface en ces instants-là et la rend mélancolique au possible.
    Sybilla est imprévisible et amicale, perdue et toujours là. Elle ne sait pas s'arrêter, elle passe son temps à errer sur la Nef, à chercher son chat, qui est resté à Athènes et que donc elle ne trouvera jamais. On a bien essayé de lui dire, mais c'est peine perdue, si elle ne cherchait pas son chat, elle ne serait pas elle-même, ou alors elle chercherait autre chose.
    Il arrive à la jeune fille d'être affectueuse, et donc gentille. Elle passera une heure à vous câliner, à être plus qu'amicale, à se coller à vous, comme un chat, sans chercher rien de plus. Dans ces moments-là, si vous voulez quelque chose de plus, il est probable qu'elle soit plus réceptive, ou plus réactive. En effet, comme elle est très obéissante (ou très autre part), lui faire écarter les jambes n'est pas vraiment un souci, c'est la faire réagir qui sera plus embêtant. Vous avez déjà essayé de faire l'amour à une statue ou à une morte ? Bah c'est à peu près ça. Après, chacun ses envies, en général, c'est plus agréable si le partenaire a des réactions, même totalement décalées (quoique).
    Assez naïve, il n'est pas dur de lui faire croire quelque chose (le Fou a bien réussi à lui faire croire qu'il était son chat pour voir si ça la ferait plus réagir quand il couchait avec elle, et elle l'a cru – mais ça l'a pas vraiment fait plus réagir), mais elle a la larme facile, et si elle trouve qu'on s'est moqué méchamment d'elle, elle va fondre en larmes, et créer un petit lac autour d'elle. Et ses crises de larmes ne sont pas silencieuses.
    Elle fut un jour pudique, mais ici, elle a perdu la notion de tout, et donc rien ne peut plus la choquer, entre autres grâce au Fou.

Phobies, cauchemars :
    Ne jamais trouver son chat.

Tic :
    Cherche son chat.

Ambition, rêve :
    Trouver son chat.

Relations :
  • Le Fou
    Il a essayé de sa faire passer pour mon chat. Sinon, il est sympa. Un peu prévisible, à force, il veut toujours la même chose. Enfin, ça sert à quoi ? On peut pas avoir d'enfants ici...
  • Callista
    Elle est gentille. Elle m'habille, elle me coiffe, elle est un peu comme la mère que je n'ai jamais eue. … Ah, j'ai jamais eu de mère ? ... C'est quoi un mère ? … … … Où est mon chat ?


Biographie

Famille, parents :
    Quand je suis née, on s'est empressé de m'abandonner. Je crois. Et puis de toute façon, c'est prêtresse d'Athéna qui m'a récupérée. Je crois qu'elle a même dû payer. La pauvre. Pour m'avoir, moi. Franchement, mes parents, ou peut-être seulement ma mère, ils ont abusé. Violemment. Enfin, tout ça pour dire que j'ai grandi dans un lieu de sainteté. Je sais même pas si ça m'a réussi ou pas. J'ai failli être fille, mais non, mes parents ont pas voulu de moi. Du coup j'ai été apprentie dès ma naissance.
    J'aurais pu me marier avec lui, mais il a fait comme mes parents. Sans doute que c'était la seule chose à faire avec moi. Peut-être que c'était parce qu'il n'aimait pas Anastase ? Dans ce cas-là, il a bien fait de partir, parce qu'on ne me sépare pas de mon chat. J'ai failli être femme, mais non, il n'a pas voulu de moi. Du coup j'ai été enceinte sans mari.
    J'aurai pu avoir un enfant, mais il a refusé de voir mon visage. Il est mort dans mon ventre. Pourquoi ? J'aurais bien aimé savoir quand même, pourquoi il n'a pas voulu me tenir compagnie. Je suis sure qu'il se serait très bien entendu avec Anastase. J'ai failli être mère, mais non, le foetus n'a pas voulu voir le jour. Du coup j'ai été en deuil avant même de l'avoir vu.

Histoire :
    Je suis ici, sur la Nef, et par conséquent, tout ce qui s'est passé avant n'a plus aucun intérêt, n'est-ce pas ? Le passé reste où il est, et moi, je cherche mon chat, c'est beaucoup plus intéressant. Anastase ? Anastase ?

    Rien de plus commun qu'un maître qui engrosse une esclave. Moins commun que la mère refuse catégoriquement que son enfant soit condamné à être soit esclave ou serviteur, soit bâtard. Cette vie de brimades ne lui semblait pas souhaitable pour l'enfant. Ou plutôt elle préférait éviter des brimades pour elle-même à cause de cet enfant qu'elle aurait eu, alors que la maîtresse de maison en était incapable. Alors, à la naissance, elle alla donner l'enfant à la prêtresse d'Athéna et annonça que l'enfant était mort-né.

    Sybilla, nommée ainsi par la prêtresse en question, fut élevée dans uns atmosphère sévère mais affectueuse... pendant cinq ans.

    La vieille prêtresse est morte. Je sais ce que c'est que morte. C'est comme le chat qui s'est fait écraser par une carriole. Il bouge plus, il est mort. Ses chatons vont mourir aussi, parce qu'elle ne peut plus les nourrir. Mais je veux pas qu'ils meurent, alors je vais m'en occuper. Je suis sure qu'Athéna et Hadès s'occupent bien de la Prêtresse et de son chat. Mais moi j'ai plus personne, j'ai personne pour s'occuper de moi comme moi des petits chatons. La nouvelle prêtresse est trop jolie et trop méchante. Je suis plus l'apprentie, je suis la servante. Elle dit que je suis une bâtarde de la famille Athanase. Elle me tape, je dois tout faire pour elle. Moi j'aimais bien l'autre prêtresse, la toute vieille, ridée comme une pomme, qui me faisait des câlins et des bisous quand je faisais ce qu'elle voulait. Calypso elle est méchante.

    Brimée par la nouvelle jeune et belle prêtresse, qui n'avait de sa charge que le nom, Sybilla devint experte en tâches ménagères. Quand elle eut 15 ans, elle commença à officier comme Pleureuse, la plus jeune de tout Athènes. Rapidement, elle devint plébiscitée et appréciée en tant que Pleureuse, et fut souvent engagée. Bientôt elle put s'acheter une petite maison – ou plutôt une pièce - dans le quartier des métèques, à côté d'une tannerie. Elle avait évité l'avenue des prostitué, attendant dans leurs cabanons postés sur le bord de la route, que quelqu'un s'aventure à l'intérieur.

    Grâce à ses revenus corrects, elle put mener, d'un point de vue financier, une vie plus agréable qu'auparavant, se permettant parfois de petites folies, bijoux. Mais on ne l'aimait toujours pas, voire on la détestait d'autant plus : une jeune femme célibataire, vivant seule, Pleureuse, et de parents inconnus, qui plus est, si l'on y joint une beauté enfantine et une jolie chute de reins, échauffe les esprits. Les femmes la jalousaient, les hommes la désiraient. Elle ne se pliait ni aux unes ni aux autres.

    Quant aux chatons qu'elle avait recueillis et soigné quand elle était enfant, ils étaient tous partis, sauf une chatte grise et douce, qui revenait immanquablement après ses longues sorties, vers sa maîtresse. Un jour, une énième fois engrossée par un des chats de la ville, elle mit bas chez la Pleureuse. Un chaton noir et pataud séduisit immédiatement la jeune fille, qui le nomma Anastase et en fit son chat. Il la suivait partout.

    Aujourd'hui, alors que je rentrais de l'enterrement du vieux tailleur, le seul qui ait jamais été gentil avec moi, et qui finalement a crevé comme la vieille prêtresse – ils m'abandonnent tous, les uns après les autres – j'ai vu un étranger. Il avait un charme que personne d'autre ici ne peut avoir, le charme de l'ailleurs, le charme de là où je voudrais aller pour ne jamais revenir ici, le charme de la sympathie sans préjugés. Il m'a souri.

    Il m'a parlé. Alors que j'allais acheter quelques figues, olives et du vin, il m'a parlé. Il m'a dit qu'il venait de Delphes. Il avait des yeux magnifiques. Enchanteurs. Il a caressé mes cheveux doucement en disant qu'ils étaient les plus beaux qu'il ait jamais vu. Quand il a su que j'étais Pleureuse, il m'a dit que c'était dommage d'arracher de si beaux cheveux pour des étrangers, pour des gens qui me haïssaient. Il m'a invitée à la taverne.

    Il m'a dit qu'il m'épouserait. Il a deviné que j'étais vierge. Il m'a fait l'amour. Il m'a dit qu'il m'emmènerait loin d'ici, que je serai sa femme, que j'aurai des esclaves, que je serai maîtresse de maison, qu'on aura des enfants, que je serai respectée, reconnue, admirée, que je n'aurai plus à travailler. Il m'a dit tant de choses. Il a été si doux, si gentil. Je l'aime. Je veux partir avec lui, loin, très loin d'ici, chez lui, à Delphes. Je veux quitter cette ville de personnes qui me haïssent parce que j'existe. Je veux partir avec mon Adonis.

    Il est parti. Il est resté une semaine, une semaine de pur bonheur, et il est parti. Il est parti. Il a fait comme tous les autres. Il m'a abandonnée. Sans doute qu'il a compris que je n'avais aucun intérêt. Je me disais aussi que c'était trop beau pour être vrai. Mais au moins, j'ai une semaine de bonheur à mon actif. Même s'il ne m'aimait pas, il a toujours été gentil et prévenant avec moi. Mais Anastase m'avait prévenue, j'aurais du l'écouter. Il m'avait dit qu'il ne fallait pas lui faire confiance. Je n'aurais pas du lui faire confiance. Tant pis pour moi.

    Je crois que je suis enceinte. Je sais ça de l'accoucheuse qui habite à côté. Je suis allée la voir parce que je n'avais plus mon sang périodique. Elle m'a dit que j'étais enceinte. Donc je vais avoir un enfant d'Adonis. Je suis si heureuse. J'aurai quelqu'un à chérir, quelqu'un à chérir, qui me chérira. Il faut que je travaille dur pour pouvoir payer l'accoucheuse, parce que sinon elle ne viendra pas, elle m'a prévenue, elle ne m'aime pas, personne ne m'aime.

    Sybilla travailla dur, en effet, s'efforça à la tâche. Et puis une nuit, aux septième mois de grossesse, elle se réveilla au milieu de la nuit, tordue de douleur. Et impuissante, elle assista à sa propre fausse couche, voyant cette vie qu'elle chérissait déjà s'échapper par bas-ventre. Le fœtus déjà bien formé, gisant là dans le sang, la crasse, le liquide amniotique répandu. Ce fut pour elle le comble de l'horreur. Sans réfléchir, affaiblie, elle s'empara d'un linge dans lequel elle enveloppa le petit cadavre, et courut à travers la ville endormie vers le temple. Dans le noir elle se heurtait, se blessait, fut accostée par un ivrogne ou deux. Mais son désespoir était tel que rien ne pouvait l'arrêter. Elle arriva au temple d'Athéna, s'engouffra à l'intérieur, se précipita vers le sanctuaire, où elle s'était tant de fois infiltrée étant enfant. Les lieux familiers ne la calmèrent pas. Elle trébucha vers la statue de la déesse, vers l'autel, déposa le cadavre du fœtus dessus.

    « Rends-le moi, rends-le moi, Athéna. Tu n'avais pas le droit, j'avais besoin de lui pour survivre, tu le sais, je n'avais personne pour qui vivre, personne avec qui vivre, et Adonis me l'avait donné, ne me le retire pas, rends-le moi ! »

    Elle frappait inlassablement contre le marbre en pleurant son désespoir.

    « Héra, espèce de s*lope, rends-le moi, t'es censée être la déesse du foyer ! C'est parce que je suis seule que je n'ai pas le droit de donner naissance à une vie ? Tout ce qui vient de moi doit-il être mort ? Mort, mort, mort... Vous vous êtes liguées contre moi, vous êtes des gamines, des c*nnasses, vous n'avez rien de divin, vous êtes pires que Cerbère lui-même. Hadès, qu'as-tu à f*utre d'un enfant qui n'a jamais vécu ? Rends-le moi, rends-le moi, rends-le moi... »

    Sa respiration se fit saccadée, elle se laissa glisser sur le sol, appuyée contre l'autel. Puis, en un brusque ressort de courage, elle se releva, chancelante, se saisit du couteau sacrificiel qui reposait non loin, et, abandonnant le cadavre, le jetant sans ménagement au sol – il était trop tard, elle le savait – elle se poignarda sur l'autel. Au matin, la prêtresse trouva donc là l'immonde spectacle de cette pauvre petite pleureuse, vêtue de blanc et trempée de rouge, une main pendant lamentablement de l'autel, tendue vers un petit cadavre desséché.

    Je me suis réveillée ici, avec le Fou. Mais Anastase n'était pas là. Où est Anastase ? Où est mon chat ? Mon chat ? Mon chat...

Situation dans laquelle était votre personnage quand il a été enlevé :
    Elle s'est suicidée sur l'autel d'Athéna, après l'avoir insultée, elle, Héra et Hadès, parce qu'elle avait fait des fausses couches. C'est cette mort sur un autel qui leur a donné la délicieuse idée de créer la Nef.

Ce qu'il a fait sur la Nef depuis :
    Elle a cherché son chat et interrompu sans s'en rendre compte des gens qui la suivaient des yeux avec un air perplexe. On ne s'y habitue jamais vraiment, de la voir passer comme ça..



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Pseudo :
    Chaperon Noir

Âge :
    17 ans

Comment trouvez-vous le forum (contexte, design) ?
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Comment avez-vous trouvé le forum ?
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Avez-vous lu le règlement ?
    Je l'ai écrit.

Avez-vous lu le contexte ?
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