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Vous voilà sur la Nef de la Pleureuse et du Fou, entre époques et continents...
 
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 Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]

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Nephtys

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MessageSujet: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptySam 11 Déc - 20:20

    Dans le noir, encore une fois. Nephtys ne se lassait pas de la douce obscurité de sa chambre. Il y faisait bien chaud, le lit était moelleux. Tout était bien propre, et toutes ses armes étaient rangées parfaitement. Pas un bruit, à peine celui des vagues qui parfois léchaient le hublot de la cabine.
    De plus, dans le noir, on pouvait réfléchir posément. On pouvait réfléchir au sens de la vie, au sens du temps, au sens de la question, au sens de la robe de la Pleureuse, bref, et ce dans tous les sens qu'on voulait !
    Et à propos de sens, Nephtys repensa un peu à cette petite heure qu'elle avait passée dans la chambre de Kurogane. Qu'est-ce que ça voulait dire que tout ça ? Etait-elle prête à ressentir quelque sentiment ? Elle avait un peu peur de ce que cela voudrait dire. Dans un sens, elle était heureuse d'être ce qu'elle était, froide et intouchable. Elle se sentait un peu supérieure, en un sens. Elle n'avait pas encore rencontré beaucoup de personnages venant de loin dans l'horloge du temps, et elle gardait une certaine fierté à être considérée comme une des "futuristes" par la plupart des habitants de la Nef. En plus, elle était mystérieuse, alors la plupart du temps, on lui foutait la paix.

    Si elle s'ouvrait au monde, aux autres, perdrait-t-elle cette paix? Espérerait-t-elle continuer vivre en évitant les uns, les autres, éludant les questions et fuyant les conversations ? Non, certainement pas, et elle devrait peut-être même apprendre le mot sociabilité. Mais elle le faisait déjà un petit peu, non ? Elle n'était pas dérangée par le fait de converser, tant que la discussion ne virait pas vers un sujet trop personnel. Elle n'était plus trop dérangée par la foule, et manger en compagnie des autres ne la gênait plus. Alors, qu'est-ce qui pouvait bien la gêner, derrière ce mot de sentiment ? La réponse vint toute seule, bien évidemment. Social et sentiment ne se mélangent pas forcément. Aussi, l'on pouvait être très courtois sans rien ressentir du tout. Elle se dit que Kurogane voulait peut-être lui faire comprendre ça, lui qui était un impulsif dans l'âme, et qui carburait à coup de sentiments, enter colère, rire, plaisir et autres choses dans ce genre. Pouvait-elle seulement ressentir longtemps ? Certes, elle avait parfois des pics de sentiments, mais c'était comme un pic d'hormone, ça retombait vite. Elle ne savait pas si elle était capable de sentiments qui pouvait rester, quelque part en elle, et ressortir n'importe quand, aussi longtemps que possible.

    Sa main se balada sur sa table de nuit, effleura le pot de nutella. Elle y trempa un doigt, et le lécha consciencieusement. Puis, elle attrapa son casque, l'enfila, et chercha vaguement le blu-ray qu'il lui avait prêté. Elle finit par le trouver, et essaya dessus plusieurs couleurs de lasers dans les tons bleus. Elle finit par en trouver un qui lui convienne, qui puisse lire le disque. Elle enclencha le scanner au dessus de lui, et attendit quelques instants pour que l'ordinateur intégré à son casque puisse reconstituer toutes les données. Puis, il émit un petit 'bip' indiquant la fin des opérations. Elle se cala confortablement sur son lit, et demanda le début de la lecture. Ce fut quasiment instantané.
    Elle n'avait eu que très peu d'occasions de voir des films dans sa vie passée, et il fallait s'avouer que celui-ci était assez étrange à voir. Les designs des protagonistes étaient pour le moins étranges, et elle se demandait parfois comment l'on pouvait autant défier les lois de la physique avec autant d'aisance et de candeur. Et puis, ça chantait, ça dansait, ça aimait. En étant monstre. Les humains des années 2000 avaient des lubies bien étranges, décidément.

    Une fois, elle avait lu dans une étude très sérieuse de son époque que les humains du début du second millénaire faisaient partie des plus étranges. Ils avaient des idées pour le moins saugrenues, et vivaient dans le monde sans vraiment essayer de le comprendre. C'est après 2025 que les grandes puissances ont vraiment essayé de faire quelque chose de grand pour préserver la planète, et ça a du rayer de la carte quelques villes. Pourquoi en deux siècles les hommes avaient-ils fait tant de mal ? De plus, si on étudiait l'art de cette époque, tout laissait présumer que les hommes n'étaient pas heureux de ce qu'ils faisaient au monde. Peut-être ce Jack était-il une image, une projection sortie de l'imagination d'un être farfelu et poétique qui ne savait pas que faire dans un monde où il pouvait juste faire passer des messages par l'intermédiaire de ses films et créations.
    Elle termina le film en une seule fois, appréciant les accents farfelus des personnages et les chansons assez créatives. Certaines lui donnèrent presque envie de les siffloter.

    Puis, alors que le film se terminait, elle eut une soudaine et étrange envie. Elle avait envie de prendre un bain. Un bain, certes ? Mais elle n'avait jamais du en prendre, ou alors si peu qu'elle ne s'en souvenait pas. Sa combinaison la nettoyait de toute impureté, tout le jour durant, aussi il n'y avait pas une trace de saleté ou de sueur sur son corps. Elle se mordilla la lèvre inférieure. Un bain pourrait même plus la salir que la nettoyer.
    Mais bon, elle choisit de se rendre aux bains de la Nef, et fut un peu perdue en entrant dans le vestibule. Il y avait tant de sortes de bains ! Certaines salles proposaient des salles de bain individuelles, d'autres des hammams, et un long vestibule menait même à un sauna. Elle choisit au hasard une des portes, et se retrouva dans les bains japonais. Ils étaient soit mixtes, soit séparés. Comme la plupart des gens se dirigeaient vers les bains séparés, la cobaye se dirigea vers les mixtes par simple esprit de contradiction. Ou parce qu'elle avait envie d'être tranquille.
    Une hôtesse lui donna un bac où ranger ses affaires, et une serviette, puis lui indiqua les vestiaires. Elle souffla une commande à sa combinaison, qui se détacha de son corps et se plia. Puis elle la mis dans le bac, et s'entoura de la serviette. Elle alla poser le bac dans une place réservée, et après avoir expliqué le plus sympathiquement du monde à l'hôtesse que non, elle ne pouvait pas enlever son casque, elle entra dans les bains.
    C'était assez étouffant mais au moins elle serait au chaud. Il y avait peu de monde, et des voix masculines s'élevèrent à son entrée, mais personne ne fit de commentaire. Il valait mieux.
    Puis, elle alla se poser près d'un petit rocher. Elle déposa sa serviette pour ne pas la tremper, puis se laissa plonger dans l'eau jusqu'en dessous du nez. Elle soupira d'aise. Qu'on était bien.
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Kurogane

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MessageSujet: Re: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptyMar 21 Déc - 1:21

OH MY JULIET,
Nee, Kami-sama, tell me ! What should I do
For my wish to come true ?
Ah ! I’m suffering so much that I can’t even sleep
And it’s your fault.

(traduction) OH MY JULIET. – LM.C


Un grognement résonna dans la pièce. Enfoui sous sa couverture, l’adolescent émergea enfin. Doucement, il s’extirpa de ses draps, redressa son buste et s’assit, prenant sa tête entre ses mains, comme pour l’empêcher de tomber en arrière. Les yeux à demi-ouverts, encore embrouillés par le sommeil, il fusilla le plafond du regard. Il avait fait un rêve désagréable. Ou plutôt… Un rêve tout aussi jouissif que frustrant. Comme toutes les « nuits » depuis cette fois où elle était venue lui rendre visite dans sa chambre, il avait rêvé de Nepthys. Et rien ne pouvait le mettre plus en colère contre lui même que de se sentir soumis à sa dépendance, sans répit ; comme si son subconscient cherchait à tourner le couteau dans la plaie en lui rappelant qu’il avait beau fuir, il ne pourrait jamais échapper à cette passion qui lui brûlait les entrailles.
Chaque fois qu’il s’endormait, il revoyait cet horrible fantasme ; Nepthys, son corps nu sur les draps, sa peau blanche et douce, ses formes harmonieuses. Il l’entendait gémir, la voyait se courber sous ses caresses, sentait ses lèvres et ses mains glisser sur sa propre peau…
Non, arrête d’y penser, arrête, se dit-il, ses mains posées sur ses yeux, comme s’il refusait de voir la vérité en face. Tu te fais du mal pour rien.
Le yakuza, laissant retomber ses mains sur les draps, poussa un long soupir de lassitude, les yeux toujours perdus dans le vide.

* Sale cobaye. Tu me pourris l’existence. Et pourtant, je donnerais n’importe quoi pour revoir tes yeux, une fois de plus. Tu me tortures, tu me tues ; et malgré cela, j’en veux encore. Tu as fait de moi un vrai masochiste. * Pensa-t-il, en se dégageant furieusement des draps, pour ensuite se lever.

Il resta un instant debout, en boxer, en plein milieu de sa chambre, fixant le plafond ; un pur moment de vide mental. Il était tellement dégoûté qu’il n’avait même pas la force de s’habiller. Mais il fallait qu’il sorte de là à tout prix. Sinon, il allait probablement se recoucher, et plutôt mourir (ah, non, ça, dans son état actuel, il voulait bien), heu, plutôt faire vœu de chasteté (ah, ça, ça marche) que de refaire ce rêve encore une fois. Ce qu’il lui fallait, c’était un bon moment de détente. Un bain, par exemple. Oui, c’était ça, il lui fallait un bon bain brûlant.
Il fit l’effort surhumain de prendre, dans sa penderie, un pantalon (les autres passagers l’avaient quasiment tous vu torse nu, de toute façon) qu’il enfila en tirant furieusement sur la taille pour le mettre plus vite et sortit en claquant la porte. Pauvre porte. Etonnant qu’elle ne soit pas sortie de ses gonds, à force. A croire qu’il ne savait sortir de là qu’en faisant du vacarme, comme s’il cherchait à dire au monde entier : « Prosternez-vous, misérables, votre maître sort de son antre ! ».

Le pas las, encore mal réveillé (le nom « Kurogane » était en effet synonyme, chez tous les passagers, de la phrase suivante : « Temee ! Comment as-tu osé me réveiller ?! Tu veux mourir ?! ») il se traîna jusqu’aux bains japonais, avant de se retrouver face à un choix cornélien. Mixtes ou non ? Hm. L’adolescent inspecta longuement les trois tentures au dessus des portes, où l’on pouvait lire les kanji « mixte », puis « femmes », puis « hommes ». Bon, le bain des femmes, c’était hors de question. Il n’était pas un vieux pervers sorti d’un shônen manga, non mais. Bon, d’accord, il devait l’admettre, il avait tenté, une fois. Mais il s’était fait jeter dehors. Dire qu’Edward, lui, en se déguisant en fille, avait réussi à rentrer quelques minutes, avant de se faire démasquer et jeter à son tour… Grrr…
Jugeant qu’il en avait assez de voir toujours les mêmes visages (de toute façon, quand Edward n’était pas avec lui, les bains pour hommes, c’était nul !) il gambada joyeusement jusqu’aux bains mixtes. A croire qu’en fait, depuis le début, il se cherchait juste une bonne excuse pour y aller.
Une fois entré, Kurogane s’arrêta un instant, pour pousser un rire démoniaque, comme à chaque fois qu’il rentrait dans les bains. Dans son pays d’origine, les bains étaient interdits au yakuzas, repérables grâce à leurs tatouages. C’était donc, à chaque fois qu’il s’y rendait, comme une victoire sociale pour lui. Et dire qu’en plus, il était rentré torse nu, affichant clairement le long serpent noir qui s’étendait sur son bras.

* Prenez ça dans la face, sales nippons coincés ! Je suis le plus fort, vous ne pouvez rien contre moi ! Mouahahahaha ! * Pensa-t-il, ricanant comme Raijin face à son miroir, tous les matins.

Puis, comme si de rien n’était, il offrit un large sourire à l’hôtesse qui détournait le regard, terrorisée. Forcément, depuis le temps, elle connaissait le pèlerin ; elle le croyait susceptible de dégrafer son soutien gorge rien qu’en la regardant dans les yeux. L’adolescent ne s’en sentit que plus fier encore. Oui, je vous comprends, mademoiselle, c’est difficile de résister à mon charme et à mon charisme naturels ; sans parler de la quantité astronomique de phéromones qui émanent de Moi. Mais, dans ma grande mansuétude, je vais tenter de mettre rapidement fin à votre supplice. Ne me remerciez pas, j’ai l’habitude.
A toute vitesse, la jeune femme lui jeta dans les bras un bac et lui indiqua les vestiaires, muette, baissant la tête. Amusé, Kuro la remercia et partit se changer. A croire qu’elle lui faisait du fan service en flattant son égo.
Une fois dans les vestiaires, le jeune homme jeta son pantalon et son boxer dans le bac, mit une serviette autour de sa taille et se dirigea vers les douches en chantonnant un air de visual kei. En bon japonais, il ne pouvait pas rentrer dans l’eau sans s’être récuré à la perfection. C’était une question de principe. Il ne comprendrait jamais les occidentaux qui prenaient plaisir à mariner dans leur propre crasse. Forcément, c’était aussi très nippon de se prendre pour le modèle que le monde entier devrait adopter.
Une fois dans la douche, il jeta la serviette au-dessus de la porte pour ne pas la tremper, tourna à fond le bouton d’eau chaude, puis un peu le bouton d’eau froide, pour se déculpabiliser. Il poussa un soupir d’aise. Les douches brûlantes, ce n’était pas mal non plus, il devait l’avouer. Sans perdre de temps, il attrapa une bouteille de shampoing qui traînait par là, se lava rapidement les cheveux, puis attrapa un pain de savon pour se laver le corps. Il ne pût s’empêcher de s’imaginer quelqu’un d’autre tenir le savon, avant de lui proposer gentiment de s’occuper de lui. Rouge pivoine et choqué par son propre esprit qui semblait bien décidé à le torturer, il chassa ces vilaines pensées, termina vite, se rinça, coupa l’eau et sortit de la douche. Trempé, ses mèches noires bien trop longues lui collant à la peau du visage et du cou, il mit une serviette autour de sa taille (il y avait tout de même des âmes sensibles sur ce bateau) et se dirigea vers la source chaude, en soupirant. Vivement qu’il rentre enfin dans l’eau. Cela lui changerait sûrement les idées.
Une fois face au bassin, Kuro se put s’empêcher de sourire. Tous les baigneurs s’étaient tournés vers lui, avec une moue affreusement gênée ou bien terrorisée, comme s’ils pensaient tous, au fond d’eux mêmes : « Non ! Pas lui ! Tout mais pas lui ! ». Forcément, rien ne pouvait faire plus plaisir à l’intéressé, qui adorait traumatiser les autres. Il rentra dans l’eau en ricanant. Il ne fallut pas dix secondes pour que le bain soit vide. Chouette ! Pensa-t-il. J’ai le bain pour moi tout seul ! Trop bien ! Sur ce, le yakuza prit ses aises, sans remarquer un léger détail : dans un coin du bassin, quelqu’un était encore là. Sentant soudain une présence derrière lui, il se redressa et se retourna.
Et là, ce fut le drame.

Son sourire disparut instantanément pour laisser place au désespoir le plus profond. Non, Kami-sama ! Pourquoi tant de haine ? Pourquoi elle, pourquoi maintenant, et surtout, juste après ce rêve ? Encore sa malchance légendaire ! L’avait-elle vu, ou était-elle trop perdue dans ses pensées ? S’accordant le bénéfice du toute, il se cacha derrière un rocher, et plongea son corps entier dans l’eau pour qu’elle ne le voie pas, jusqu’au menton. Mince. Que faire ? Sortir de là ? Non, c’était lâche. Rester, mais faire comme s’il ne l’avait pas remarquée ? Non, c’était trop tard ; il n’avait pas vu, à cause de son casque, si elle l’avait regardé, mais lui l’avait dévisagée pendant un bref instant. Il ne pouvait plus fuir. En plus, maintenant, ils étaient seuls. C’était bien la première fois que Kuro se désolait d’être seul avec une fille dans un bain. Désespéré, il poussa un long soupir. Il ne lui avait pas reparlé, depuis la dernière fois. En fait, ils s’étaient croisés une ou deux fois, mais Kuro, qui d’habitude ne manquait pas de lui courir après, s’arrangeait pour décamper lorsqu’il la voyait. C’était puéril ; mais c’était la première fois de sa vie qu’il tombait amoureux. Et cette situation lui donnait bien trop honte, lui qui s’était toujours vanté de sa réputation de libertin.
Allez, petit Kuro, montre que tu es un homme, un vrai. Tu ne dois pas lui laisser entendre que tu as peur d’elle, sinon, c’est fini. Elle aura définitivement gagné. Et puis, ce n’était pas parce qu’il s’était rendu compte qu’il était amoureux d’elle qu’il avait déjà perdu, finalement. Au contraire. Il avait d’autant plus d’excuses pour la harceler. Hinhinhin. Je volerai ton corps et ton cœur, pauvre petite ! Tu seras à moi toute entière dans peu de temps ! Valmont lui même n’aurait pas dit mieux.

Prenant son courage à deux mains, il sortit de sa cachette, et, se plantant en plein dans le champ de vision de la jeune femme, il lança, un grand sourire aux lèvres, en agitant sa main :

« Coucou, Nepthys ! <3 Je t’ai manqué ? »

C’était limite si des petits cœurs, des petits arc-en-ciels et autres motifs kawaii dégoulinants de mièvrerie ne s’échappaient pas de sa peau.
Sans même lui laisser le temps de répondre (il ne voulait absolument pas entendre la réponse à cette question) il poursuivit, en s’asseyant à côté d’elle :

« C’est génial, hein, les onsen… <3 Ca te plaît ? »

Son sourire s’éteignit lorsqu’il revit ses lèvres. Ces lèvres qu’il avait embrassées ; ces lèvres qui l’avaient couvert de baisers dans ses rêves… Non, n’y pense pas, n’y pense pas ! En plus, il remarqua, en baissant un instant les yeux, qu’elle ne portait pas de serviette ! Oh, mon dieu ! Tuez-moi sur le champ ! Par réflexe, il couvrit son nez avec sa main (un petit saignement est si vite arrivé), et, gêné, il s’enfonça de nouveau dans l’eau.
Si seulement elle savait, derrière ses faux sourires, ce qu’il ressentait vraiment. Pensif, il ferma un instant les yeux pour se détendre. Il était trop tendu, et elle risquait de le remarquer.
Pour garder la face devant elle, c’était fichu, maintenant.

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Nephtys

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MessageSujet: Re: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptyLun 27 Déc - 23:45

    Il lui sembla entendre quelqu'un entrer dans les bains. Elle garda les yeux fermés. Elle se fichait pas mal de qui il pouvait bien s'agir. Elle était bien, là, toute seule. Elle pouvait réfléchir, là, toute seule. Penser. Imaginer. Ce qui ne lui arrivait strictement jamais ? Stupide. Mais bon, on pouvait se laisser séduire par la plaisante idée que la vapeur la rendait plus molle, plus souple. Plus nonchalante. Elle qui était toujours sur ses gardes, tendue, se laisser un peu aller la détendait au delà du point de compréhension humains. Elle se sentait voler (ce qui était stupide puisque l'eau est plus lourde que l'air, et que l'atmosphère des bains est plutôt étouffante, mais bon, passons). Elle était donc bien, tranquille. Sereine. Le monde des Idées s'ouvrait à elle. Elle qui n'avait jamais lu Platon, c'était bien un comble. D'où le connaissait-elle, d'ailleurs, celui-là ? En plus, les Grecs... (oui les Américains ont toujours les idées étroites, même en 2050).
    Comme pour affirmer ses pensées, elle entendit des rires près d'elle. Deux jeunes garçons se couraient après, riaient, s'embrassaient. Puis ils partirent plus loin pour de joyeux ébats. La cobaye grogna.


    "Greekin'. Tchh."

    Oui, bon, vous aurez compris la traduction. Au cas où, comme on est gentil, on la met. Greeking est le mot anglais plutôt familier pour désigner les ébats homosexuels. Voilà, maintenant vous savez tout, vous êtes contents.
    Nephtys se tourna de l'autre côté en soupirant fortement. Pour se retrouver. Face à. L'autre Yakuza. Pour peu, elle aurait soupiré. Mais laissez-la seule, avec son insensibilité ! Qu'est-ce qu'il allait lui faire ce coup-ci ? D'autres découvertes formidables ? Puis, après un moment de léger flottement (puisqu'elle ne répondit au début pas à son salut), elle décida qu'elle avait envie d'être gentille avec lui. Puisque finalement, lui aussi était gentil. Et comme elle était une cobaye qui avait tout appris par mimétisme, et bien, allons-y gaiement et continuons de mimer, tiens. Elle décida tout d'abord de répondre à la question du jeune homme, puisqu'elle ne voyait pas en quoi snober la question apporterait quelque chose à la conversation.


    "Et bien, c'est la première fois que je m'y rends, et je dois avouer que c'est très agréable. Ça ne va pas ?"

    Elle venait de se rendre compte du manège étrange du jeune homme, décidé à garder son nez plongé dans l'eau. Et comme, à l'époque de Nephtys, le Japon n'existe plus, et donc toute la pop culture japonaise non plus, elle ne connait pas l'existence de ce fameux stéréotype de ce pays où, quand un homme est excité, il saigne du nez. Non, elle ne connaissait pas cela, et ne comprenait donc pas du tout l'attitude de Kurogane. Elle s'inquiéta même un instant qu'il ne soit malade, ou qu'elle ait fait quelque chose qui lui donne envie de se suicider (bien qu'elle ne voit ABSOLUMENT pas quoi.) Elle s'approcha de lui, se décrochant de son confortable rocher, plaça ses mains autour du visage du jeune homme, puis lui souleva délicatement hors de l'eau. Elle se mordilla les lèvres.

    "Fais attention, tu vas t'étouffer après ! Je sais qu'on ne peut pas mourir sur la Nef, mais ça m'embêterait quand même que tu te fasses du mal pour rien. Hein ?"

    Elle lâcha les joues du jeune homme, puis mit son visage au niveau du sien. Elle regarda un instant ces deux yeux dont elle ne verrait jamais la couleur véritable. Pour elle, c'était du gris foncé. Donc s'ouvrant sur le vaste éventail des couleurs foncées, en comptant le bleu foncé, le brun foncé, le vert foncé, couleurs des yeux qu'elle avait apprises. Mais non, c'était rouge. Elle se demandait bien en quoi cela était étrange, aux yeux de ses compatriotes terrestres. Mais bon, comme à son époque, les jeunes s'amusaient à colorer leurs cheveux en violet et leurs yeux en jaunes, avec des méthodes pour faire durer ces changements extrêmement longtemps, elle ne comprenait pas les problèmes qu'avait pu connaître Kurogane. A son époque, changer de couleur d'yeux, c'était presque comme changer de coiffure : simple et pas vraiment très cher. Alors bon.

    "Tes yeux doivent être jolis aussi."

    Qui sait, peut-être une lointaine réponse à un compliment qu'il lui avait un jour fait et auquel elle avait TRÈS mal réagi.

    "Et j'ai regardé The Nightmare Before Christmas ! Ce... J'ai vu peu de films dans ma vie, alors je ne sais pas trop quoi en penser. C'est assez étrange. Mais assez esthétique aussi. Il faudra que je te le rende. Tu pourras passer dans ma cabine. Si tu cognes avant bien sûr."

    Elle eut un petit sourire à cette phrase. Elle se recula, et retourna se caler sur son rocher. En se déplaçant, le bout de son téton gauche frôla le bras du Yakuza. Elle ne s'en rendit même pas compte (stupide enfant.)


Spoiler:
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Kurogane

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MessageSujet: Re: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptyVen 21 Jan - 14:21

Alors qu’il n’était pourtant pas contre l’idée éventuelle de se noyer, dans l’état où il était, il fut agréablement surpris d’entendre, de sa bouche, des mots d’inquiétude. Ah bon ? Tu te soucies de l’état dans lequel je suis ? Commence par aller mettre une serviette ou un maillot de bain, espèce de succube ! Nous sommes dans les bains mixtes, ici ! Pas dans un de mes horribles rêves où tu… Où tu… Non, n’y pense pas, crétin fini !
Il fut encore plus surpris qu’elle en vienne jusqu’à le tirer de l’eau elle même. Mais lorsqu’elle posa ses mains douces, ses doigts longs et fins sur ses joues pour l’aider, il eût une bouffée de chaleur. De l’air, de l’air, vite ! Pauvre Nepthys, pleine de bonnes intentions, qui voulait juste lui sauver la vie, et qui, en réalité, ne contribuait que plus à le tuer mentalement et physiquement…
Soulagé de la sentir retirer ses mains de son visage, essoufflé, il balbutia :

« Ou… Oui, merci. T’inquiète pas, ça va. »

Malheureusement pour lui, lorsqu’il releva les yeux vers elle, il vit qu’elle le dévisageait toujours. Mais qu’est-ce que tu veux, ma pauvre fille ? Tu veux me dévorer, c’est ça, hein ? Et tu te demandes par quelle partie de mon visage tu vas bien pouvoir commencer ton petit massacre ?
Elle était si proche de lui, à présent, qu’il pouvait presque sentir son souffle sur sa peau. Oh, mon dieu. Les yeux rivés sur ses lèvres, serrant les dents, il ne savait pas comment il pouvait résister autant à l’envie de lui arracher un baiser. Non, de l’avaler toute entière lui même.

Lorsqu’elle prit de nouveau la parole, le complimentant sur ses yeux, il rougit légèrement, et marmonna un remercîment. Dire qu’il rêvait qu’elle se ravisse de leur couleur, qu’elle ne pourrait sans doute jamais voir… Lui qui était pourtant si fier de ses yeux rouge sang…
Soudain, il se raidit, comme frappé par la foudre. Mais non, c’était possible. Il avait gagné la chasse au trésor de l’autre jour, et avait redonné leur vue à Haru et elle. Normalement, donc, si elle enlevait son casque à cet instant même, elle verrait normalement. Et elle pourrait donc voir la couleur de ses yeux !
Pris d’une soudaine poussée d’euphorie, un large sourire aux lèvres, il voulut ouvrir la bouche pour parler, mais elle prit la parole de nouveau, ne lui laissant pas le temps de le lui rappeler la nouvelle. Bon, tant pis, il n’était plus à cinq minutes près, maintenant. Ah, alors elle avait vu Jack. Cette idée le troubla tellement qu’il en oublia de réagir à l’invitation à venir dans sa chambre. Par contre… Il ne survécut pas au contact de son téton contre sa peau, et, serrant les lèvres pour s’empêcher de crier de surprise, il leva des yeux désespérés vers le ciel. Pourquoi, Kami-sama, pourquoi t’acharnes-tu tant à me faire souffrir ? Ca te fait rire, de me voir mourir sur place, psychologiquement et physiquement ? Mais le plus dur était sûrement d’essayer de se calmer, à présent. Attention, Kuro. Si ce qui doit biologiquement arriver arrive, tu peux définitivement faire une croix sur toute possibilité de relation avec Nepthys, et tu peux aller directement te pendre. A moins qu’il ne se noie pour de bon avant ça.
Une fois qu’il eût à peu près retrouvé ses esprits, il hocha la tête, pour lui montrer qu’il la remerciait d’avoir suivi son conseil, et se risqua à demander, soudain plus pensif, son esprit hanté par l’image du squelettique roi des citrouilles :

« Est-ce que tu sais pourquoi je t’ai prêté ce film ? Tu as compris ce qu’il signifiait, pour moi ? Jack, le personnage principal… Il ne te rappelle rien ? »

Kurogane no baka. Quelles questions stupides il lui avait posées. Elle le prendrait encore pour un emo cinglé. C’était vrai, en même temps. Mais tant pis, il était trop tard pour rattraper ses paroles, maintenant. Décidant de simplement changer de sujet, il revint à ce qu’il voulait lui dire tout à l’heure, retrouvant son habituel sourire narquois :

« Dis-moi, Nepthys… Tu te rappelles que j’ai gagné la chasse aux objets, hein ? Le Capitaine t’a dit quel vœu j’avais fait ? »

A ces mots, il désigna du doigt son casque, et poursuivit :

« Ca veut dire que… Tu devrais ne plus avoir besoin de ça… Je peux ? C’est grâce à moi, après tout, non ? »

Il leva doucement ses mains vers le visage de la jeune femme. Son cœur, dans sa poitrine, battait à toute vitesse. Pris d’une subite poussée d’adrénaline qui le fit sourire plus encore, il posa ses doigts sur le casque de Nephtys, et le retira délicatement. Il le déposa sur le sol de pierre, et releva les yeux vers le visage découvert de son amie.
Bouche bée, il voyait enfin, à la lumière du jour, ses belles prunelles pâles. Elles n’étaient pas argentées comme la lune, comme il le lui avait dit l’autre fois, mais maintenant qu’il distinguait bien leur couleur, il pouvait voir qu’elles étaient d’un bleu limpide. La plus belle couleur qu’il n’ait jamais vue.

« Tes yeux sont bleus, Nepthys. Bleus, clairs et purs comme le ciel. » Dit-il, d’un ton calme, malgré l’émotion violente qui s’emparait déjà de lui.

Cet instant était si beau qu’il aurait bien voulu pleurer. Voilà ce pourquoi tu t’es échiné à gagner ce concours. Voilà ta récompense, mon garçon ! Omedeto ! Immobile, contemplant la beauté de ces prunelles qui le fixaient, il sentit les larmes lui monter aux yeux.
Il poursuivit, d’un ton cette fois-ci légèrement tremblant, n’arrivant plus à contenir son impatience, et, à la fois, son angoisse :

« Mes yeux… Tu les vois vraiment maintenant, n’est-ce pas ? »

Il ajouta, en détournant le regard :

« Alors… Comment c’est… le rouge sang ? »

Il n’osa plus relever ses yeux rubis vers elle, et, tandis que le stress lui comprimait l’estomac, il attendit sa réponse. Cette interminable poignée de secondes semblait durer plus longtemps qu’une année entière.
Pourvu qu’elle ne soit pas déçue. Pourvu qu’elle le complimente. Non, mieux, qu’elle l’embrasse, ce qu’il avait tellement envie de faire, à cet instant.
Mais il doutait que sa chance passagère ne soit aussi forte pour ça.
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MessageSujet: Re: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptyLun 7 Fév - 0:16

    Lorsqu'il lui demanda si elle avait réfléchi à la raison pour laquelle il lui avait prêté le film, la première réponse qui lui vint à l'esprit fut que ce devait être pour le regarder. Puis, elle se dit que ce n'était pas vraiment convainquant, comme raison. Il devait y avoir quelque chose de plus profond. Jack ? Non, il ne lui rappelait personne. Déjà, elle n'avait jamais rencontré quelqu'un avec une telle anatomie. Et en plus avec de telles idées. Elle se doutait un peu que Kurogane voulait parler de lui. Mais elle avait beau chercher, elle ne comprenait pas pourquoi. Et puis d'abord, Kurogane n'allait pas chanter les nuits de pleine lune ! (déjà qu'il n'y en avait pas, alors bon.) Et puis, il n'était pas follement amoureux d'une fille avec la bouche cousue ! Imaginer Kurogane amoureux, ça c'était un défi. Puis, Nephtys se souvint de quelques images. Et nota que peut-être -qui sait ! Peut-être Kurogane l'aimait bien. Sinon il ne l'aurait pas embrassée ? Non, il embrassait bien le Fou devant tout le monde et il n'en était pas amoureux. Il faisait peut-être la même chose avec elle, tout simplement. Il n'y avait pas de quoi se questionner.

    Et puis il posa LA question qu'elle se posait depuis quelques temps, il fallait l'avouer. Elle avait été très étonnée de voir le vœu de Ryû Haru exaucé alors que c'était le jeune yakuza qui avait gagné le concours. Avait-il fait ça rien que pour voir ses yeux ? Elle se souvint vaguement qu'il avait adoré apercevoir ses yeux. Il avait dit qu'ils étaient gris, comme la lune. C'était joli le gris ? Elle se contenta de hocher la tête quand il demanda si elle connaissait le souhait exaucé. Puis, elle fut indécise quand il lui demanda s'il pouvait lui retirer son casque. Et si ça ne marchait pas ? Les bains étaient lumineux ; et si elle devenait aveugle, parfaitement aveugle, pour l'éternité ? Elle eut comme un mouvement de recul, imperceptible. Son visage, comme à son habitude, ne laissait rien transparaître, mais son coeur, dans sa poitrine, battait comme il n'avait jamais battu. Plus que lorsqu'elle apprenait à tuer dans sa jeunesse. Plus que lorsqu'elle avait cru mourir. Plus que lorsqu'un jeune homme brun aux yeux rouges lui avait volé un baiser sucré... Plus que n'importe quoi. Il posa ses mains sur le casque, et le retira doucement. Elle espéra qu'il ne le posât pas trop fort sur la pierre dure.

    Doucement.
    Tout doucement, elle ouvrit les yeux. Cela lui fit un peu mal, au début. C'était toujours la même image. Mais, différente. Ce n'était pas du noir et blanc. Ni des rayons X. Ni des infrarouges. Rien que puisse lui permettre de voir son casque. C'était lumineux. Elle baissa les yeux vers sa peau pâle et laiteuse, ses tétons roses marquant un étrange contraste. C'était donc cela, le rose ? Plus jeune, elle avait appris la couleur des choses sans la deviner. Il n'était pas trop tard pour apprendre. Elle releva les yeux au moment où Kurogane la fixait de nouveau. Il sembla profondément troublé. Heureux. Et puis il chuchota que ses yeux étaient bleus, comme le ciel. Elle se dit que ce devait être une jolie couleur. Une couleur peut-être moins violente qu'elle. Moins pleine d'inhumanité. Elle se mordilla la lèvre inférieure doucement. Le jeune homme semblait sur le point de pleurer. Pleurer ? Ça ne lui était jamais arrivé. Pourquoi donc pleurer ? Elle savait bien que...
    Et puis elle réalisa.

    Elle les vit, ses yeux à lui, ces yeux qu'il détestait tant qu'il lui en avait parlé lui aussi. Son regard était fuyant. Mais Nephtys avait vu quelque chose de coloré, de brillant et de profond. Pas plus. Elle sortit ses bras de l'eau transparente et chaude, et prit le visage de Kurogane entre ses mains pour mieux en observer les tons. Son visage très pâle, sans aucune rougeur aux joues, ses cheveux noir de jais, et puis ses yeux. C'était une couleur étrange. On ne s'attendrait pas à un tel regard. Elle ne s'était pas attendue à cela, en fait. C'était chaud, et froid en même temps. Plein de rage et de tristesse et de bonheur et de sentiments entremêlés. Elle toucha, comme un enfant qui découvre quelque chose de nouveau, les sourcils arqués et les paupières bridées du japonais. Lorsqu'elle regardait autour d'elle, un panorama de couleurs s'offrait à elle. Le marron des boiseries, les chairs et noir et bronze des corps, les cheveux de tant de couleurs, les yeux, bleus, verts, noirs, bruns. Mais pas rouges. Elle avait beau regarder partout, personne n'avait les mêmes yeux. Mais elle trouvait ça beau. Elle ne pouvait pas trouver cela étrange. C'était les premiers yeux qu'elle voyait. La première couleur vive, puissante et vivante qu'elle rencontrait.

    "Comme le sang ?"

    Elle baissa les yeux vers sa peau blanche et tendue par sa musculature. Elle leva l'ongle de son pouce, assez long, vers son poignet, et se fit une petite entaille. Oh ! Petite, pas bien méchante, pas sur la veine, rien. Juste pour voir, certainement. Elle regarda intensément le liquide rouge de vie sortir de cette peau si pâle. Elle leva son poignet au niveau des yeux du jeune homme, et observa. Et puis finalement, elle fit son diagnostic (en gentille poupée robotisée qu'elle était).

    "Je trouve tes yeux d'un rouge plus lumineux que celui du sang. C'est beau, la couleur vive. J'ai vécu tous les jours de ma vie dans le terne."

    Elle mit son poignet coupé dans l'eau, et regarda le sang s'en aller en petite volutes dans le liquide. Son regard parcourut les lignes du corps du jeune homme, les détaillant presque comme on détaille un animal de laboratoire. Elle se dit qu'il avait une belle musculature pour son âge. Oh ! Et puis ça, ce devait être ... Mais elle se rappela qu'on lui avait expliqué que l'humain est de nature pudique, et qu'il est de mauvais goût d'observer ce genre de chose. Elle ferma les yeux, et les rouvrit levés vers le visage du jeune homme, cette fois-ci.

    "Il est vraiment beau, ce rouge."répéta-t-elle.

    Dans son esprit, quelque part, elle se souvint de la petite leçon sur les cinq sens qu'elle avait reçue, peu de temps auparavant. Il avait appelé ça a hug. Elle se souvint que c'était chaud et gentil. Et là, Kurogane avait l'air triste et anxieux. Non, ce n'était pas ça. Il était devenu moins triste depuis qu'elle l'avait complimenté sur ses yeux. Alors, qu'est-ce que c'était ?
    Et, avec difficulté et lenteur, Nephtys parvint à étirer ses lèvres en un sourire, pas comme les rictus dont elle avait l'habitude. Juste un sourire gentil. Elle se demanda s'il était aussi gentil que la couleur de ses yeux.
    Elle ouvrit les bras, et alla s'enfouir entre ceux du jeune homme. Curieusement, très curieusement, lorsqu'elle sentit sa peau contre la sienne, cela lui arracha un frisson. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Mais bon. Du moment qu'on est bien ?
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MessageSujet: Re: Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro]   Lesson 2 :Nephtys attaque Attraction ![Kuro] EmptyVen 25 Fév - 1:51

Pourtant mort d’impatience à l’idée qu’elle découvre enfin la couleur de ses yeux, il n’osait plus relever la tête. Elle se chargea elle même de remédier à ce problème en prenant son visage entre ses mains, pour le regarder en face. Au contact de sa peau si douce, l’adolescent se raidit. Dans sa poitrine, son cœur battait si fort qu’il pouvait sentir la pulsation dans toute sa cage thoracique. Que va-t-elle dire ? Que va t-elle dire ? Il n’osait même plus bouger. Tout ce temps qu’elle prend, est-ce parce qu’elle est déçue, ou au contraire, parce qu’elle est impressionnée ? Il frémit de nouveau, sentant ses doigts longs et fins effleurer tout son visage. Et lui, pétrifié, pris d’une sorte de terreur mêlée à de l’excitation, il la fixait aussi, silencieux, attendant le jugement. Quel instant étrange.
Elle retira soudainement ses mains de son visage pour se faire une entaille dans le bras. Non ! Pourquoi ? Il s’était senti si bien, pourtant… Mais le spectacle de Nepthys exécutant sa petite expérience attira son attention, et lui fit oublier son dépit pendant quelques instants. Il la vit regarder le sang qui perlait de l’égratignure, puis comparer avec ses yeux. Non. Nooon. Elle ne cherchait pas vraiment à voir si c’était la même couleur que le sang, quand même ? Elle faisait ça pour se moquer de lui, toujours aussi perspicace et cassante qu’elle était. Mais oui. Sûrement.
Mais lorsqu’elle lui exposa son avis sur la question, qui semblait le produit d’une intense réflexion scientifique, Kurogane se rendit compte qu’en fait, elle était très sérieuse, depuis le début. Le jeune homme explosa de rire.

* Aaa… Kawaii… * Pensa-t-il, en se tenant les côtes, cherchant de l’air.

Ce qu’elle avait fait, cette innocence constante de petite fille qui, malgré tout, l’habitait, c’était tout simplement trop mignon. Connaissant son statut de psychopathe reconnue, c’était encore plus attendrissant, et surtout, très drôle.

« Oui… Tu… Tu dois avoir raison. » Répondit-il, en essuyant les larmes de rire nichées au creux de ses paupières, encore pris de secousses légères.

Le compliment dissimulé lui fit plaisir. Il en rougit presque. Mais il essaya comme il pût de le cacher. C’était la première personne qu’il rencontrait qui lui donnait autant d’émotions. Plus encore que le Fou, qui, pourtant, n’était pas mal non plus, dans le genre… Mais lorsqu’il était avec elle, il passait par tellement de stades différents en si peu de temps qu’il ne savait plus s’il avait déjà vraiment ressenti comme ça, avant. Il se souvenait qu’à Tôkyô, il était une espèce de bloc de glace, qui ne se déridait que pour sourire comme un démon, lorsqu’il était arrivé à ses fins, que ce soit pendant une mission ou avec une conquête. Depuis qu’il était ici, il avait commencé à changer, à se décoincer et à s’ouvrir vraiment aux autres. Mais pourquoi est-ce qu’il n’avait jamais connu ça ? Et pourquoi est-ce qu’il n’était encore jamais tombé amoureux, auparavant ?
A cet instant, il se rendit compte qu’elle l’observait minutieusement, de la tête aux... pieds. Ils étaient dans l’eau, m’enfin, le fait était qu’elle, Nepthys l’insensible, elle le matait ! Kami-sama! Tu ne me détestes pas tant que ça, en fin de compte ?

* Je te plais, ma belle ? * Pensa-t-il, les yeux clos et un sourire narquois aux lèvres, en passant sa main dans ses cheveux pour se donner un air plus sensuel.

Kira kira ! Il était si fier que de petites étincelles brillaient presque autour de son corps.
Il ne s’attendait pas du tout au compliment qui suivit. Lui qui avait pourtant tant attendu qu’elle prononce ces mots, qui s’était battu pour gagner, maintenant qu’elle les lui offrait enfin, il ne savait plus comment réagir. Gêné pour de bon, rougissant comme une frêle jeune fille, lui, le « mâle dominant » comme disait un certain parrain, il baissa la tête. Il ne savait pas quoi dire. Il était si heureux, et si troublé à la fois. Il balbutia un remercîment, malgré tout, pour ne pas l’inquiéter.
Ce fut à cet instant qu’il le vit. Ce sourire. Ce magnifique sourire qu’elle lui offrait. Doux, réconfortant, chaleureux. Le plus beau sourire qu’il ait jamais vu.
Strike ! Il crut que son cœur venait de s’arrêter, renversé par le véritable boulet de canon qu’elle venait de lui balancer. Mais elle ne lui laissa même pas le temps de se remettre de ses émotions qu’elle le prit dans ses bras. Dans ses bras. Elle qui était TOTALEMENT NUE et SANS SERVIETTE.
Et là, ce fut le drame.

Tandis que son corps se ravissait de ce contact dont il avait rêvé pendant, facile, les dix dernières nuits horribles qu’il avait passées à cause d’elle, une voix hurla de toutes ses forces dans sa tête. OH MY GOD ! Je vais mourir ! Mourir ! Et lui qui croyait qu’elle l’avait achevé depuis longtemps, et qu’elle ne pouvait pas faire pire. Misère !
Le souffle coupé, rouge comme une tomate, il cherchait de l’air, en vain. C’était si beau, et si horrible à la fois ! ARGH ! Je peux mourir heureux, à présent, mais vite, que quelqu’un m’achève !
Mais son corps ne semblait pas décidé à s’arrêter là, aussi rapidement. Et il le lui fit sentir. Le pauvre. Dire qu’il essayait, tant bien que mal, depuis le début, de le lui faire comprendre.
Terrifié à l’idée qu’elle s’en rende compte, brusquement, le jeune homme saisit la cobaye par les épaules et repoussa son corps. Les bras tendus, le souffle court et la tête baissée, il marmonna, d’une voix rauque qui témoignait de la crise cardiaque qu’il avait failli faire :

« Neph… Nephtys… Les câlins de ce genre, ça se fait habillé. Ha-bi-llé. »

Décidément, sur ce bateau, les filles à poil adoraient se jeter sur lui pour lui faire des câlins. Et entre la Pleureuse et Nepthys, toutes deux plantureuses, on pouvait presque se croire dans un shônen manga. Ou dans son imagination d’ado japonais. Dire que d’habitude, il aurait très bien reçu ce genre de situation... Il fallait vraiment qu’elles soient des cas particuliers toutes les deux.
Conscient que, lui qui passait son temps à essayer de se rapprocher d’elle, il venait de lui lancer un signe plus que négatif, alors que pour une fois elle faisait un pas vers lui, il balbutia, toujours aussi gêné :

« Hum… Excuse-moi… Je ne voulais pas… »

Il hésita à s’en aller, et regarda derrière lui, comme dans l’espoir de s’enfuir. Mais il se dit, après avoir été aussi rude avec elle, qu’il était peut-être temps de mettre fin au supplice. Il ne pouvait pas continuer comme ça, de toute façon. S’il passait encore une seule nuit à rêver d’elle, et qu’elle lui faisait des trucs pareils sans s’en rendre compte lorsqu’il était réveillé, il allait devenir complètement fou.

« Nepthys, there’s something I must tell you. » Dit-il, en passant sa main sur ses yeux, l’air fatigué.

Il faut dire qu’il s’apprêtait à se déclarer pour la première fois de sa vie. Enfin, maintenant qu’il s’était lancé, il fallait aller jusqu’au bout. Après un bref instant de silence, hésitant, il poussa un soupir, et déclara, d’une voix tremblante, les yeux toujours cachés derrière sa main, comme s’il avait honte :

« Je crois bien que… Je suis tombé amoureux de toi. »

A ces mots, il eût un rire nerveux effrayant, et poursuivit, toujours sans la regarder :

« C’est horrible. Je voudrais que ce soit une blague, mais ça ne l’est pas. A cause de toi, je ne dors plus, je ne mange plus, je suis incapable de penser à autre chose qu’à toi, je suis dans l’angoisse constante de te croiser, et quand j’arrive à m’endormir enfin, je fais des rêves où tu… Où tu… »

Il se tut. Non, il ne valait mieux pas lui raconter ça.
Il alla s’appuyer un instant contre la paroi de pierre, à côté d’elle, pour reprendre ses esprits, cachant son visage sous ses mèches noires. Il tremblait tout entier. Ca y est, il lui avait dit. Il lui sembla qu’il avait soulevé une montagne. Qu’est-ce qu’elle allait dire, encore, cette fois-ci ? Et lui ! Il ne pouvait pas la laisser sur des paroles pareilles, la pauvre ! Il fallait qu’il en profite pour se rapprocher d’elle, sinon tout ça n’aurait servi à rien ! Alors, pris d’une poussée de courage, il se redressa, et, silencieux, il releva sa tête vers elle, pour la regarder droit dans les yeux. Il esquissa un sourire.

« Je préfère te prévenir tout de suite. A partir de maintenant, je vais commencer à tenter des choses… Parce que je te veux toute entière. Pour moi tout seul. <3 »

Il lui avait jeté ces mots avec presque une lueur de défi dans le regard, comme s’il cherchait à la provoquer. Son sourire, insolent et espiègle, en disait long, lui aussi.
Il repensa à son rêve, et frémit. Le petit diable, sur son épaule, sembla s’exclamer : « Allez, profite de la situation ! Tu n’as plus rien à perdre, de toute façon ! ». Il avait raison, le bougre. Diablement raison.
Il déclara alors, cédant à son côté obscur, l’air maintenant presque amusé :

« Tu sais quoi ? On va commencer tout de suite. Je te laisse vingt secondes pour sortir d’ici. Si au bout de vingt secondes, tu es toujours là, je prendrai ça comme un consentement… T’es prête ? »

A ces mots, il ferma les yeux et commença son compte à rebours.
Sa curiosité la pousserait-elle à rester ? Ou bien, blasée, s’en irait-elle tout simplement ? Non, c’était impossible, il en était certain. Elle ne pouvait plus partir, maintenant. Mais se rendait-elle vraiment compte de ce que ça signifiait, pour lui ?
Pauvre petite fille candide. Négocier avec un incube, franchement, quelle idée.
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